Depuis plus de 4 ans déjà, nous remontons mois après mois à la Direction les privations injustes de Titres Restaurants (TR) dont sont régulièrement victimes des centaines de salariés Modis (voir par exemple notre article Pas de bras, pas de chocolat de 2018).
Pourtant, le mois dernier encore, vous avez été nombreux à nous avertir ne pas avoir reçu de TR. Nous avons donc remis le couvert et interrogé la Direction à ce sujet lors du dernier CSE.
La Direction a reconnu que pas moins de 167 salariés ont été privés de leurs titres restaurant en ce début d'année, en raison de l'absence d'ordre de mission établi par leur manager.
On récapitule : pour Modis, il est normal que si le manager oublie d'établir un ordre de mission, ce soit le consultant qui paye les pots cassés alors qu'il n'y est pour rien !
Mais comment en est-on arrivé à une situation aussi ubuesque ?
Pourquoi une telle mesure ?
Rappelons que MODIS a fait le choix (critiquable) de priver les salariés en inter-contrat à domicile de Titres Restaurants. Une sorte de "punition" infligée à nos consultants entre deux mission, surtout si l'on considère le fait que les salariés en télétravail à domicile bénéficient eux du maintien de leurs Titres Restaurants.
Cela explique que la Direction rédige des ordres de mission spécifique pour les consultants en inter-contrat à domicile, et c'est sur cette base que le service du personnel peut suspendre le versement des Titres Restaurants.
Ou est le hic?
Cependant, que se passe t'il lorsque pour une raison X ou Y le manager n’émet pas d'ordre de mission dans les délais impartis?
La Direction considère que l'absence d'ordre de mission doit s’interpréter en défaveur du consultant, et que même s'il y a 90 % de chances qu'il soit en réalité en mission, il vaut mieux par prudence le priver de Titres Restaurants, pour ne surtout pas risquer d'en verser à un salarié potentiellement en inter-contrat (rappelons que le taux d'inter-contrat chez Modis est très largement inférieur à 10%).
On fait quoi ?
Nous ne désespérerons pas de finir par convaincre la Direction de revenir à la raison.
On peut déjà discuter de l'intérêt d'une mesure visant à réaliser des économies de bout de chandelles sûr le dos des salariés en inter-contrat.
Mais si en plus cette mesure génère des effets collatéraux qui touchent 10 fois plus de victimes que le public visé initialement, il y a un moment où il faut se remettre en cause.
A minima la Direction pourrait envisager de ne priver de TR que les salariés dont on est sur qu'ils sont en inter-contrat, et laisser le bénéfice du doute à ceux sans ordre de mission.
La balle est dans le camp de la Direction. Nous espérons qu'elle oublie un instant la prochaine fusion avec AKKA et revienne un peu aux préoccupations des salariés sur le terrain.
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