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mardi 27 septembre 2016

La CFDT lance la plus grande enquête jamais réalisée sur le travail

Il occupe un tiers de nos vies mais qui sait ce qu’il signifie pour chacun de nous et comment nous le vivons ?

Pour le savoir, la CFDT, en partenariat avec le journal Libération et le site Viadeo, lance la plus grande enquête interactive sur le travail jamais réalisée en France. L’objectif : collecter des dizaines de milliers de réponses afin de redonner de la voix aux travailleurs dans le débat public.

L’enquête, accessible sur parlonstravail.fr, c’est un questionnaire en ligne ouvert à tous ceux qui ont un avis sur le travail : salariés du privé ou de la fonction publique, intérimaires, autoentrepreneurs, étudiants, stagiaires, demandeurs d’emploi, retraités...

Ce questionnaire interroge 25 grands thèmes (collègues, temps passé au travail, relations avec la hiérarchie, dangers, fatigue, rêves, ambitions…) à l’aide d’un dispositif inédit.

Un dispositif d’enquête inédit


Dans le monde des statistiques, cet outil est complètement nouveau : aucune enquête,
aucun sondage, aucune étude n’a jamais permis de faire s’exprimer autant de personnes.

De plus, contrairement aux enquêtes traditionnelles qui se font à partir d’un échantillon représentatif de population, on ne sait rien des personnes qui vont se connecter. L’enquête emploie un ton différent des autres études sur le travail (Dares, Insee…) avec des questions plus audacieuses et plus complices, dont l’objectif est de recueillir la parole la plus spontanée possible.

Enfin, les résultats s’affichent en temps réel avec les réponses des autres internautes. Là encore, les participants peuvent se situer, se comparer et découvrir qu’ils font partie d’un collectif.



Pour quelle utilité?


Au terme de l’enquête, les données collectées seront analysées puis restituées, en mars 2017. Les résultats permettront de mesurer les angoisses, les attentes, les peurs, les envies, les espoirs et les désirs des Français au travail. Ils aideront à trouver de nouveaux consensus, dégager des vérités, imaginer le monde du travail de demain en confrontant le tout aux besoins et aux nécessités du pays. Surtout, l’enquête doit servir de boussole pour enrichir les propositions de la CFDT sur le travail dans le débat politique à la veille de l’élection présidentielle.

Près à participer?

Installez-vous confortablement, prenez un bon café, et cliquez sur :

jeudi 15 septembre 2016

Négo déplacement : 4ème réunion

Une question se posait à l'ouverture de cette réunion, qui s'est tenue le 6 septembre : notre courrier du mois d'aout aura-il permis de faire revenir la direction à la raison et d'éviter le pire?

La réponse est positive, puisque la Direction a clairement renoncé à sa proposition initiale en répondant à 2 de nos principales préoccupations développées dans notre courrier :
  • l'abandon d'une Indemnité Kilométrique (IK) fixée par palier, dont nous dénoncions l'absurdité
  • une réévaluation conséquente du montant de l'IK, qui passe de moins de 10 c€/km dans la proposition du mois de juillet à 35 c€/km
Certains diront que c'est une stratégie classique de la négociation qui
consiste à menacer du pire pour faire ensuite avaler des couleuvres. Nous ne sommes évidement pas dupe, et il était clair que la proposition de départ serait revue à la hausse. On pouvait même en prédire le montant sachant que chez Modis (pour rappel, Modis est une société "sœur" d'euro engineering dans le groupe Adecco :  à nous l'ingénierie, à eux l'informatique et les télécommunications), une refonte récente de leur régime d'indemnisation de frais avait conduit à adopter un barème allant de 20 à 25 c€/km.

Notre DRH, qui est également à la tête des RH de Modis, renonce donc à adopter un régime de frais copié/collé de celui en vigueur chez Modis, qui chez nous aurait inévitablement conduit à un "clash".

Cependant, même réévalué, le montant de l'IK (35 c€/km) reste toujours inférieur à nos attentes (nous avions obtenus 40c€/km dans l'accord signé en 2011) et ne nous permet pas d'envisager une issue positive des négociations sur ce point, ni d'évacuer complétement l'idée d'une mobilisation. Vos retours nous sont d'ailleurs précieux pour évaluer la position a adopter.

Clarification des règles entourant l'attribution de l'IK

Les négociations ne se limitaient pas à ce point, et nous avons durant la réunion demandé et obtenu plusieurs améliorations relatives notamment à la clarification des règles relatives à l'attribution de l'IK, dont plusieurs salariés étaient jusqu'ici écartés au prétexte qu'ils pouvaient utiliser les transports en commun. Nous avons demandé que l'IK soit systématiquement proposée dès lors que :
  • la durée du transport en commun dépasse :
    • 1h en province (la Direction souhaitait 1h30)
    • 1h30 en IdF
  • ET que le gain engendré par l'utilisation de la voiture dépasse 30 minutes.
Des conditions qui permettraient de régler positivement un certain nombres de contentieux dont nous avions eu connaissance à Tours, Lyon ou Toulouse.

Compensation des longs temps de trajet

C'était également une demande importante exprimée dans notre courrier : nous jugions insuffisantes les conditions d'attribution de cette compensation.
Elles sont maintenant revues et permettent d'envisager le gain d'une journée de congé supplémentaire ou d'une "prime" d'un montant équivalent à quelques centaines d'euro par an pour les salariés en petits déplacements exposés à de long trajets (plus d'une heure en province, d'une heure 20 minutes en IdF).

Point bloquant pour nous, rien n'est actuellement prévu pour les salariés en Grands Déplacements, qui sont pourtant particulièrement concernés par ces contraintes de longs temps de trajets.

Pour conclure


Nous avons encore de nombreuses propositions à porter concernant par exemple les repas et la carte restaurant.

Les négociations sont cependant pour le moment interrompues et aucune nouvelle date n'est fixée.

Nous attendons maintenant de la Direction qu'elle détaille plus précisément les mesures envisagées (chaque mot étant important sur ce type de texte) et recherchons tous les leviers pour continuer a améliorer les règles qui seront adoptées.

lundi 5 septembre 2016

Négo déplacement : courrier adressé à la Direction


Dans la quiétude du mois d'aout, nous avons tenu à préparer la rentrée en couchant noir sur blanc, dans un courrier adressé à la Direction, nos réactions suite à la dernière réunion de négociation sur les déplacements du mois de juillet.

Vous en trouverez donc le contenu dans cet article.

La prochaine réunion de négociation est prévue demain, mardi 6 septembre. Restez à l'écoute, et parlez-en à vos collègues. Pour toute question, n'hésitez pas à contacter vos représentants les plus proches, ou à nous écrire.

Destinataires :
  • Direction Générale d’euro engineering,
  • Direction des Ressources Humaines.
Copie adressée à la fédération Cfdt F3C

Mme, M. ,

Suite à la réunion de négociation du 12 juillet sur les déplacements, nous tenons par la présente à vous formaliser notre retour.

Tout d’abord, sur le contenu global de vos propositions: il s’agit d’un recul inacceptable de nos conditions d’indemnisations des frais kilométriques. Il suffit pour l’illustrer de comparer les montants indemnisés jusqu’à présent avec ce que vous proposez aujourd’hui :

Nous vous rappelons que la convention collective SYNTEC exige que :
« Les déplacements hors lieu de travail habituel nécessités par le service ne doivent pas être pour le salarié l’occasion d’une charge supplémentaire » (article 50).
Elle précise également que :
« Le remboursement de ces frais tiendra compte de l’amortissement du véhicule, des frais de garage, de réparations et d’entretien, des frais d’assurances et, éventuellement, des impôts et taxes sur le véhicule » (article 60).

En l’état actuel de vos propositions, nous affirmons que ces dispositions ne sont pas respectées :
  • Votre proposition de ne couvrir que les frais de carburant est largement insuffisante pour couvrir les charges induites par l’utilisation d’un véhicule. Une étude (ADETEC, 2012) montre que les frais de carburant représentent moins d’un tiers du montant des frais induits par l’utilisation d’un véhicule. Le barème fiscal offre lui une grille qui tient compte notamment de la dépréciation du véhicule, des frais de réparation et d’entretien, des dépenses de pneumatiques, de la consommation de carburant et des primes d’assurances. Ce barème est d’ailleurs adopté chez quelques-uns des plus grands acteurs du secteur de l’ingénierie (,…). Il est aussi accepté par l’URSAFF, qui exonère de cotisations les remboursements effectués sur cette base. Aussi demandons-nous que le barème kilométrique fiscal serve de référence chez euro engineering.
  • Le principe d’une indemnité par palier est absurde, puisqu’il indemnise des frais très proches d’un montant qui peut varier du simple au double (par exemple, un salarié effectuant 19 km toucherait 2€, celui faisant 20 km toucherait le double). Nous demandons le rétablissement d’une indemnité kilométrique exprimée en €/km, puisque les couts d’utilisation sont bien proportionnels au nombre de kilomètres parcourus.
Sur la compensation des temps de trajet, nous estimons que votre proposition est très insuffisante pour respecter l’esprit de l’article L.3121-4 du Code du Travail, puisque la contrepartie proposée est dérisoire au regard des contraintes subies par les salariés exposés à des déplacements de longue durée. Nous demandons un geste significatif sur les 2 « curseurs » impactant le calcul de la compensation, à savoir :
  • le temps à partir duquel on démarre le calcul de la contrepartie,
  • le niveau de cette contrepartie.
Les salariés en mission constituent le cœur de notre outil productif, nous vous avertissons donc sur les risques que pourrait courir l’entreprise si elle ne considérait pas avec la plus grande attention leurs conditions de déplacement, souvent difficiles, et sur le sentiment de révolte légitime qui pourrait s’emparer des salariés lésés par les nouvelles conditions que vous proposez.

Nous espérons donc pouvoir étudier avec vous, dès la réunion prévue le 6 septembre, des conditions de déplacement plus décentes.

Dans cette attente, veuillez agréer nos sincères salutations.