Rechercher dans ce blog

vendredi 28 octobre 2016

Deux formations en huit ans, c’est insuffisant...

... nous explique le fil d’actualité juridique de la Cfdt. qui cite la conclusion d'un arrêt de Cour de cassation rendu ce mois-ci et qui conclu que :

Ne respecte pas ses obligations en matière de formation professionnelle l'employeur qui n’a proposé à une salariée que deux formations au cours de ses huit années de présence dans l'entreprise.


Espérons que les DRH seront bien assis au moment de la découverte de cette jurisprudence, car sinon il risque d'y avoir quelques accidents... En effet, quand on connait la réalité sur la difficulté à accéder à la formation et le nombre important de salarié sans formation depuis des années, on se dit que l'impact de cette jurisprudence pourrait-être important.

D'autant plus que les juges appuient là où ça fait mal, en estimant que
les formations liées à la sécurité sont sans rapport avec l'adaptation du salarié à son poste de travail. Hors, ce sont souvent ces formations (obligatoires) qui absorbent la majeure partie de notre budget formation!

Pour tous les détails, nous vous invitons à consulter l'analyse complète sur le carnet juridique de la Cfdt, qui explique en quoi ces éléments permettent de juger le licenciement de la salarié concernée sans cause réelle et sérieuse.

Et vous, à quand remonte votre dernière formation?

mercredi 19 octobre 2016

Ouverture des négociations sur les salaires


Les traditionnelles NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) sont ouvertes depuis ce mardi, et la première réunion est toujours l’occasion de dresser un constat sur les évolutions salariales de l’an passé.

Le bilan est sans appel : 2016 aura été l’année d’un serrage de ceinture sans précédents depuis 6 ans. Pour résumer :
En 2016, seul 45% des salariés ont touché une augmentation moyenne de 63€.



 Évolution des augmentations de salaires

Le graphique ci-dessous illustre l'évolution des enveloppes consacrées aux augmentations au fil des ans et permet de situer le "cru" 2016, le pire qu'on puisse trouver dans nos archives :


On peut seulement atténuer ce constat en précisant qu'il vaut mieux être augmenté de 1% en 2016 avec une inflation quasi nulle, que de 1% en 2011, alors que l'inflation était de 2% (source).

 

Comment partager un si petit gâteau?

Le bilan présenté par la Direction permet de comprendre comment elle a répartie cette maigre enveloppe :  pour éviter le saupoudrage de petites augmentations, le montant moyen est resté quasi inchangé (63€), mais le nombre de salariés augmentés a très fortement diminué :


En 2016, seul 44% des salariés euro engineering a bénéficié d’une augmentation de salaire, un niveau historiquement bas !

Maigre consolation : les hauts salaires participent pour une fois à la disette générale, puisque qu’aucun des 9 salariés les plus hauts placés n’a été augmentés cette année (cela dit, les années précédentes les avaient plutôt gâtés, comme nous avions pu le constater dans l’analyse du bilan social disponible sur le site du CE).
Autre conséquence logique d’une situation économique morose : le montant des rémunérations variables principalement versées aux fonctions commerciales baisse fortement.

 

Et maintenant ?

Nous avons posé de nombreuses questions pour clarifier certains des chiffres présentés par la Direction et obtenir des informations manquantes.

Nous porterons prochainement à votre connaissance nos revendications portant sur les salaires, mais aussi sur les avantages annexes, le temps partiel, et l’ensemble des sujets compris dans le champ des NAO et sur lesquels nous souhaitons voir des évolutions.


La suite et la fin des négociations sont prévus après 2 réunions se tenant au mois de novembre. Restez informé et n'hésitez pas à nous faire part de vos remarques et idées.

mercredi 12 octobre 2016

Cantines clients et titres restaurants

Après un mois sans nouvelle des négociations sur les déplacements, certains pourraient croire que les négociation n'avancent pas.

Il n'en ai rien, et durant cette période nous n'avons pas ménagé notre peine pour continuer à être force de proposition, rejeter un premier projet proposé par la Direction, et faire des propositions pour permettre des avancées sur les nombreux sujets mis sur la table.

Parmi ces sujets, nous allons aujourd'hui revenir sur nos demandes relatives à la carte restaurant et aux repas en cantine client.
 

Rappel des faits

Cela fait maintenant 2 ans que les paniers repas ont été supprimés chez euro engineering pour les salariés en mission, suite notamment à un revirement de doctrine de l'URSAFF que nous évoquions déjà en 2014, qui a depuis été confirmé par :
  • 2 jugements à l'encontre des sociétés ALTRAN et de TALEN,
  • la publication d'une circulaire URSAFF à l'été 2015 dédiée aux sociétés d'ingénierie et SSII qui enterre le principe des paniers repas en expliquant que:
(...) le régime social des frais de repas des salariés en mission dans l’entreprise cliente est (...) celui applicable aux salariés sédentaires.
L'URSAFF laisse ouverte quelques possibilités de maintenir le principe du panier, mais dans des conditions telles que la complexité de gestion engendrée rend ces solutions difficiles à mettre en œuvre.

Notre position

Si nous pouvions entendre les arguments de risque de redressement avancé par la Direction, nous avions aussi mis en avant les inconvénients engendrés par l'utilisation de la carte pour certains salariés, et demandé que la Direction mette en place des campagnes régulières de rematérialisation pour faciliter l'écoulement des titres restaurants, ce qui a été fait.

Par contre, et contrairement aux autres organisations syndicales, nous ne défendons par le retour aux paniers repas, compte-tenu des raisons invoquées précédemment.


Pour faciliter la transition, nous vous avons régulièrement informé des spécificités de la réglementation relative aux titres restaurants, comme en témoignent nos nombreux articles sur le sujet. 


Le problème des cantines client



Pendant des mois, nous nous sommes efforcés de travailler à identifier les cantines clients qui refusent la carte pour tenter de les convaincre de changer leurs pratiques. Nous avons connus certains succès mais aujourd’hui, force est de constater qu’encore près de la moitié des cantines refusent toujours les titres restaurant. Les salariés sont alors particulièrement pénalisés puisqu’ils n’ont d’autres choix soit :

  • de manger à l’extérieur, augmentant ainsi leur temps de pose et se privant d’un moment de contact privilégié avec leur client 
  • de manger dans la cantine client sans pouvoir utiliser leurs titres restaurants, qu’ils sont alors en difficulté d’écouler.

Nous avons donc demandé que pour ces cas particuliers, la Direction autorise le remboursement des frais de repas sur note de frais, une solution admise par l’URSAFF.

La prise en charge serait plafonnée au montant de la part employeur sur les titres restaurants.

Cette demande est aujourd’hui acceptée, et même si la solution proposée par la Direction ne nous satisfait pas encore totalement, nous avons bon espoir d’aboutir positivement sur ce sujet. 

La rematérialisation

Nous avons également conditionné toute signature d'accord au maintien du principe de rematérialisation. 

En effet, faute d'accord, la rematérialisation peut-être remise en cause à tout moment par la Direction. 

Même si celle-ci n'est utilisée que par une petite portion de salariés (moins de 20%), nous jugeons important qu'elle soit pérennisée.