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jeudi 28 juillet 2016

Retraites : les réformes se révèlent efficaces


Remis au Premier ministre le 11 juillet, l’avis du comité de suivi des retraites confirme les conclusions du Conseil d’orientation des retraites (Cor). Les réformes du régime général de 2010 et 2014 et les mesures prises par les partenaires sociaux en 2015 sur les retraites complémentaires ont permis de répondre au déséquilibre démographique du pays (papy-boom) mais aussi d’absorber le choc de 2008.

Avec une hypothèse de croissance moyenne de 1,5 % et un taux de chômage de 7 %, l’équilibre du système serait atteint en 2020 ; il pourrait même être excédentaire au-delà. « Les mesures essentielles ont été prises pour assurer l’équilibre financier du système à moyen terme », résume Yannick Moreau, présidente du comité de suivi. Les cinq sages chargés d’examiner l’évolution des régimes et d’alerter le gouvernement en cas de dérive estiment toutefois qu’une réflexion doit être menée sur l’indexation des retraites. Actuellement fondée sur les prix, elle favorise le retour à l’équilibre financier mais pourrait provoquer un fort décrochement des retraites en cas de croissance soutenue pendant plusieurs années.

Des efforts qui font sens

« Cet avis montre que les efforts demandés aux Français, qu’ils soient actifs ou retraités, ne l’ont pas été en vain et que l’avenir de notre système par répartition est aujourd’hui assuré pour les futures générations », souligne le secrétaire national Jean-Louis Malys. 

Ce rapport constitue un démenti cinglant à ceux qui prétendent que rien n’a été fait pour rétablir la confiance intergénérationnelle et assurer l’avenir des retraites.

La CFDT estime que dans ce contexte rien ne justifierait un report des âges à la retraite ou toute réforme punitive. Elle rappelle son attachement au Compte pénibilité ainsi qu’au maintien des bornes d'âge actuelles et aux dispositifs de départ anticipé en carrière longue.


Pour en savoir plus : le dossier "Retraites" sur le site Cfdt.fr

dimanche 17 juillet 2016

Négociation déplacement : les provocations de la Direction

Cet article aurait normalement du s'appeler : "les propositions de la Direction". Compte-tenu de ce qu'on y a entendu, il nous a semblé nécessaire d'adapter le titre en conséquence.

Ainsi, se tenait mardi dernier la troisième réunion de négociation sur le sujet de l'indemnisation des déplacements. Samuel (de Nantes), Serge (Strasbourg) et Vincent (Tours) représentaient la Cfdt à cette réunion de négociation, aux côtés de FO et Solidaires Informatique.


En bref, les propositions de la Direction sont inacceptables en ce qui concerne la valeur de l'indemnité kilométrique et la compensation des temps de trajet. On vous explique dans le détail pourquoi ci-dessous.



Indemnisation des petits déplacements 

La Direction propose de se baser sur le tableau suivant:

Trajet différentiel Indemnisation
< 10 km 1 €/jour
Entre 10 et 20 km  2€/jour
Entre 20 et 40 km  4€/jour
Entre 40 et 60 km  6€/jour
> 60 km 8€/jour 

Le trajet différentiel représente le surcroit de trajet effectué par un salarié pour se rendre en mission, par rapport à celui qu'il aurait effectué pour se rendre en agence.

Habitués que nous sommes à une indemnité de 0,45€/km, il faut un petit temps pour comprendre l'écart que cela représente...
Un petit calcul sur la base d'un trajet différentiel de 30 km indemnisé 4€ montre que cela correspond à 0,13 €/km! Mais ce n'est pas tout, car comme cette indemnité est versée par jour, il faut encore diviser ce nombre par deux pour comparer avec notre indemnité actuelle, qui elle s'applique aussi bien à l'aller qu'au retour.

Donc pour résumer : vous touchez 0,45 €/km, la Direction vous propose de passer à 0,07€/km (en moyenne) !!! 

Impensable, inacceptable, honteux auront été les premières réactions de nos adhérents...

Ajoutons à cela l'idiotie des effets de seuil, qui fait par exemple qu'un salarié effectuant 19 km touche 2€/jour, et que celui qui fera 1 km supplémentaire touchera le double...

Indemnisation des grands déplacements 

La proposition de la Direction reprend ici la situation actuelle avec le choix pour l'hébergement et le petit déjeuner :
  • soit d'une indemnisation suivant les barèmes URSAFF (dégressif), sans qu'il soit nécessaire de fournir de justificatifs
  • soit prise en charge par Egencia
Elle ouvre une troisième piste qui peut-être intéressante
  • prise en charge aux Frais réels plafonnés sur justificatifs (90€ en province, 120€ en IdF)
Le repas du soir est pris en charge dans des conditions similaires.

Ces propositions semblent correctes à ce niveau. Par contre, nous n'avons pas eu de réponse claire quand à l'indemnisation des frais de déplacements pour se rendre sur le lieu de mission, ainsi qu'au nombre minimum de voyages de détentes pris en charge.

Compensation des temps de trajet

La Direction propose de mettre en place cette compensation uniquement pour les trajets quotidiens supérieurs aux seuils suivants:
  • Trajet > 2h en IdF 
  • Trajet > 1h30 en Province 
Vu les niveaux auxquels sont placés ces seuils, les salariés concernés devraient se compter sur les doigts de la main! Nous avons rappelés que les seuils proposés lors des négociations commencées en 2014 étaient plus décents. La Direction nous a rétorqué que c'est mieux que rien, et que la situation (sous entendu économique) a bien changé...

Cependant, le pire reste à venir : seulement 10% du surtemps de trajet serait compensé (en temps ou en argent) !

Pour illustrer, un salarié effectuant 1h45 de transport pour se rendre à son boulot en province (ce qui est énorme) aurait un surtemps de 15 minutes par jour, dont 1 minute 30s (10%) serait placée sur un compteur. Il aurait donc droit à environ un jour de congé supplémentaire tous les 280 jours de travail!!! Dans ce cas, autant ne rien donner !

Bref, une énorme régression sociale s'annonce. 
La prochaine réunion est prévue à la rentrée et nous attendrons celle-ci pour envisager les suites à donner. 
D'ici là, restez informé, passez le mot à vos collègues, discutez en avec vos représentants pour que nul n'ignore ce qui se prépare et que nous soyons en capacité de réagir ensemble.

N'hésitez pas à vous exprimer via les commentaires publics ou en privé en nous envoyant un message

lundi 11 juillet 2016

Nos revendications sur les négociations déplacement

Les négociations avancent à un rythme lent, et demain se tiendra la troisième réunion (en 3 mois) sur ce sujet hautement sensible.


Dans ce cadre, nous avons fait parvenir les revendications ci-dessous à la Direction.

Nous en profitons aussi pour rassurer certains salariés inquiets : les avantages de type prime forfaitaire de déplacement (concernant par exemple certains anciens de France-Énergie) ne sont pas concernés par cette négociation. En effet, ces primes n'étaient pas
définies dans l'accord de 2011 aujourd'hui dénoncé, il n'y a pas lieu de les remettre en cause aujourd'hui. Contactez-nous si vous entendiez d'autres sons de cloche.

Les demandes et revendications portées par la Cfdt

  • Les déplacements occasionnels :
o Accorder l’IK dans les mêmes conditions que pour les petits déplacements, et sous réserve qu’un véhicule de service ne soit pas disponible.

o Prendre en charge les frais d’autoroute si nécessaire

o Pour les déplacements hors temps de travail, ouvrir droit à compensation dans les mêmes conditions que pour les petits déplacements.
  • Les petits déplacements :
o Le droit à l’indemnité kilométrique par rapport au remboursement de l’abonnement aux transports collectif doit reposer sur une notion objective et clairement définie, contrairement à l’accord actuel. Nous proposons que celui-ci soit ouvert dès lors que :
  • Le temps de trajet porte à porte en transport en commun dépasse 30 minutes.
  • Et que le temps de trajet en voiture/moto est inférieur au temps de trajet en transport en commun de plus de 33% (par exemple si il faut 60 min en transport collectif et moins de 40 minutes en voiture : droit à indemnité kilométrique).
o Pour les salariés n’ayant pas droit à l’IK du fait d’un domicile éloigné de l’agence et ne pouvant utiliser les transports en commun, nous demandons le versement d’une prime transport, comme le prévoit à l’article L3261-3 du code du travail .

o Prendre en charge les frais d’autoroute si nécessaire

o Pour l’indemnisation des temps de trajet, nous souhaitons qu’elle soit ouverte pour des durées de trajets supérieures à :
  • 40 minutes en Province
  • 70 minutes en Ile de France
Nous demandons que le surcroit de trajet donne lieu à une compensation alimentant un compteur (par exemple le CET) donnant droit à récupération ou paiement.



  • Les Grands Déplacements
o Nous demandons que le droit au panier repas soit à nouveau ouvert pour les salariés en Grands Déplacements (possibilité ouverte par l’URSAFF).

o Nous demandons que des niveaux planchers soient définis pour indemniser :
  • L’hébergement,
  • Le repas du soir et le petit-déjeuner
o Nous demandons que soit conservé le droit pour le salarié à opter entre une prise en charge de l’hébergement et du transport en commun éventuel par Egencia ou d’inclure ces frais dans le calcul de l’indemnité Grands Déplacements.

Concernant les voyages de détente :
Nous demandons que l’accord fixe le nombre minimal de voyages de détente mensuel pris en charge par l’employeur, en tenant compte en particulier de la situation familiale du salarié.


o En cas d’utilisation de la voiture pour effectuer le voyage de détente, nous demandons l’utilisation du barème kilométrique défini pour les petits déplacements ainsi que la prise en charge des frais de péage d’autoroute.

o En cas de l’utilisation du train pour le voyage, nous demandons que le prix des billets indemnisé soit effectué sur la base du trajet en 1 ère classe (article 59 de la Convention Collective).

Nous rappelons que ces déplacements doivent s’entendre porte à porte, et qu’en cas d’utilisation du train, la société doit prendre en charge les frais de parking ou de taxi éventuels pour effectuer le trajet domicile / gare.

Prise en charge des frais annexes :
Nous demandons que les salariés exposés par exemple à des frais de garde d’enfant supplémentaires durant la durée de leur mission soient indemnisés.

vendredi 8 juillet 2016

Avis de gros vents

La situation économique globale restant désespérément mauvaise depuis le début de l'année, il est clair que notre Direction a décidée d'enclencher une stratégie aussi simple qu'agressive pour retrouver de la marge: alléger les effectifs, à tous prix et au plus vite.

Nous constatons donc une multitude de sanctions ou de pressions touchant des salariés (en intercontrat le plus souvent) aux profils divers. L'objectif est simple : vous convaincre que vous n'avez plus votre place chez euro engineering pour au choix vous faire signer une rupture conventionnelle, ou sinon vous licencier, pour des faits souvent très mineurs. Dans ce climat délétère, un certain nombre de salariés préfèrent claquer d'eux même la porte et s'en vont de leur plein grès.

Fait plus rare, ces sanctions et départs touchent également
un personnel jusqu'ici épargné par ces tracas, dont certains Responsables d'Activités. Avec le recul, on reconsidère d'ailleurs sous un autre œil le départ au printemps de notre DRH, qui était finalement annonciateur des changements à venir.

Les faits qui nous sont remontés sont donc graves, et exceptionnels par leur ampleur. Nous y répondons en usant des moyens mis à notre disposition :
  • nous accompagnons et conseillons évidement tous les salariés qui font appel à nous, lors de convocation à entretien préalable ou lors des échanges avec leurs managers.
  • nous faisons le lien entre des situations qui prises isolément peuvent laisser croire à la personne qu'elle est seule en cause, alors qu'au vu du contexte il est clair que son départ fait parti d'un plan plus vaste.
  • nous envisageons pour la première fois d'utiliser le droit d'alerte économique du Comité d'Entreprise, car nous considérons que la situation le justifie et que la Direction nous doit des explications. 
Faut-il encore le rappeler? Pour toute question ou témoignage, nous sommes à votre disposition, ainsi que l'ensemble des représentants du personnel. Ne restez pas seuls et aidez nous à appréhender au mieux la situation en nous informant de ce que VOUS vivez.