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jeudi 18 août 2016

Résultat de l'enquête IESF 2016 sur la situation des ingénieurs

Comme chaque année, Ingénieurs Et Scientifiques de France (IESF) publie son enquête annuelle sur l'activité, la satisfaction et les conditions de rémunérations des Ingénieurs.

Cette enquête fait référence en la matière puisque qu'elle recueille pas moins de 55 000 réponses, ce qu'aucune autre n'égale.

Il s'agit d'une véritable mine d'information. Comme nous l'avions fait il y a 2 ans, nous allons dans cet article faire ressortir quelques points intéressants de cette enquête 2016, en particulier ceux relatifs à l'activité des sociétés d'ingénierie.



La population des ingénieurs en France

L'article débute par une description de la population du 1 000 000 d'ingénieurs en activité en France. Il s'agit d'une population plutôt jeune et fortement masculine (à 78%, même si la proportion de femme progresse chaque année). 

Un ingénieur sur deux travaille en Province, un sur trois en Ile de France et un sur six à l'étranger.

 

Rémunération des ingénieurs

Avec un revenu médian de 56 000 € (tous secteurs confondus), le salaire des ingénieurs est :
  • supérieur de 17% à celui des cadres
  • supérieur de 100% de celui de l'ensemble des salariés.

Cependant, le salaire médian dans les sociétés d'ingénierie est très inférieur à celui tout secteurs confondu, et atteint 43 000 €. En effet, la jeunesse des effectifs dans ces sociétés entraine des salaires moyens plus réduits que dans les secteurs employant des salariés plus âgés. La comparaison des salaires médians par tranche d'âge montre des écarts toujours réels, mais moins importants:

Salaires médians des ingénieurs en France

< 30 ans 30-39 ans 40-49 ans 50-64 ans
Sociétés d'ingénierie 35 000 € 45 200 € 65 000 € 82 000 €
Tous secteurs confondus 38 000 € 51 630 € 71 500 € 90 000 €

Commentaire Cfdt:

Les niveaux de salaires chez euro engineering sont cohérents avec ceux du secteur des sociétés d'ingénierie.

 

Quelques chiffres en vrac

    • 86 % des ingénieurs travaillent plus de 40 h, et 56% plus de 45 h. 
    • Plus de 50% d'entre eux travaillent dans des très grandes entreprises (+5000 salariés)
    • 49 % des ingénieurs exercent des responsabilités hiérarchiques

     

    Poids du secteur du service et du conseil aux entreprises

    L'enquête dresse la liste des effectifs de chaque secteur d'activité. 

    Avec 57 600 salariés, les Sociétés d'Ingénieries sont le troisième employeur d'Ingénieurs en France, et ne sont dépassées que par :
    • les sociétés de logiciel et service informatique (les ESN, ex "SSII"), qui comptent 67 800 ingénieurs 
    • les industries du transport auto, aéro, spatial et ferroviaire (102 300).

    Si l'on additionne le poids des sociétés d'ingénierie et des ESN, on constate que les sociétés de service sont les premiers employeurs d'ingénieurs en France.


    Un dernier chiffre illustre le poids de ce secteur : un tiers des ingénieurs diplômés en 2014 et 2015 travaillent aujourd'hui dans une société de services ou de conseil.

     

    Difficulté de recrutement : ingénieur d'étude, la perle rare?

    Si les recruteurs annoncent trouver "facilement" des commerciaux ou managers, il est plus difficile de trouver le bon candidat s'agissant d'un ingénieur d'étude. Ce qui explique l'attribution de primes de cooptations dans notre société, toujours à la recherche de nouveaux profils.

    lundi 8 août 2016

    Acceptation des Titres Restaurant dans les grandes surfaces

    Vous êtes plusieurs à constater quelques évolutions dans l'acceptation des Titres Restaurant (TR)  dans les grandes surfaces.

    En effet, de nombreux produits alimentaires auparavant acceptés sont maintenant refusés. La raison de ces changements est simple : un accord signé début 2016 précisant les conditions d’acceptation des titres-restaurant par les grandes et moyennes surfaces alimentaires (Leclerc, Carrefour, Intermarché, Auchan, ...).

    Cet accord prévoit 2 points principaux qui vont changer le quotidien des salariés utilisant leurs Titres Restaurants pour faire leurs courses:


    Les titres-restaurant ne seront acceptés que pour l’achat de produits éligibles

    Une charte signée en 2009 et mise à jour en 2014 encadre les produits éligibles aux TR dans les grandes et moyennes surfaces. Il s'agit :
    (...) des préparations alimentaires directement consommables, le cas échéant à réchauffer ou à décongeler, notamment de produits laitiers ou de fruits et légumes qu'ils soient ou non directement consommables.

    Concrètement il peut s’agir :
    • des plats cuisinés (frais, surgelés, sous vide, en conserve, au rayon traiteur…), 
    • des sandwiches, des salades préparées, 
    • des fruits et légumes sous toutes leurs formes (frais, surgelés, en compote, en salade…), 
    • des produits laitiers (yaourts, fromages, glaces…) 
    • des boissons (non alcoolisées).
    Les commerces doivent chaque année élaborer une liste des familles d'articles éligibles aux Titres Restaurants, qui est ensuite validée par la CNTR. Il est donc possible qu'un produit éligible dans un commerce soit refusé dans tel autre, si le commerce n'a pas pensé à rendre éligible l'article en question!

    Les magasins doivent avoir mis en place un traitement automatique

    Ce traitement automatisé doit permettre d'enregistrer et faire apparaitre sur le ticket de caisse :
    • l’identification des articles éligibles
    • le calcul d’un sous total des articles éligibles

    • la mention du montant payé au moyen de titres-restaurant 
    L'accord précise aussi que :
     "Le paiement par TR (...) doit-être pris en compte et être tracé automatiquement par le système de paiement du magasin. La traçabilité du paiement par TR ne doit pas être laissée à l'initiative du personnel de caisse"
    Une façon très douce de dire stop aux multiples contournements de la loi qui ont depuis des années fait la joie de nombreux salariés et de Grandes Surfaces heureuses de voir augmenter le pouvoir d'achat de leurs clients.

    Par exemple, sur le ticket ci-dessous, on constate qu'une étoile précède chaque article éligible aux Titres Restaurants :

     

    Par contre, aucune indication du sous-total éligible, ni du montant payé au moyen des TR n'apparait.
    C'est d'ailleurs heureux car dans le cas présent, il aurait été mis en évidence que le sous total éligible (7€) était largement inférieur au montant payé avec la carte Pass restaurant (15 €).

    Ci dessous un autre exemple où toutes les règles sont cette fois-ci respectées:

    Cet exemple met en lumière l'adaptation progressive et parfois parcellaire des magasins à ce nouveau cadre réglementaire. En effet, ces  nouvelles fonctionnalités nécessitent une mise à jour des systèmes d’encaissement qui sont en déploiement depuis le mois d’avril 2016.

    Ainsi, certain magasins appliquent dès à présent très strictement le nouveau cadre légal, d'autres partiellement, et d'autre peut-être encore pas du tout. 
    Mais à terme, ces mesures s'imposeront à tous.


    N'hésitez pas à nous tenir informé de vos questions ou constats, nous y répondrons au mieux.

    lundi 1 août 2016

    Brèves des CE de juin/juillet


    Voici les principaux points abordés lors des réunions du Comité d'Entreprise de juin et juillet 2016 : le droit d'alerte du CE, la situation économique, la rematérialisation des titres restaurants, Smart RH et l'intercontrat, le déménagement de l'agence de Marseille, le CICE,...

    ...

    Pour rappel: ce compte rendu ne reprend que quelque uns des principaux points qui ont été abordés lors de la réunion et pouvant être publiés sur un espace public. Vous trouverez les procès verbaux complets sur le site du CE, à la rubrique "Le CE", "PV de réunions CE".


    Situation économique

    Lorsqu'on part de bas, on est toujours heureux de constater que la situation
    s'améliore, même si elle est encore loin d'être satisfaisante. C'est donc le cas en juin, on espère que cela se confirmera et s'amplifiera les mois à venir.

    Utilisation du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE)

    Comme les années précédentes, ce crédit d’impôt (6% de la masse salariale, soit 1 M€ environ) a principalement été utilisé pour alimenter le fond de roulement de la société.  Le CE a déploré qu'il ne soit pas d'avantage tourné vers le financement de la formation des salariés.

    Rematérialisation des titres restaurants

    17% des salariés ont demandé à bénéficier de la rematérialisation ouverte en juin 2016, un chiffre stable par rapport à celui de la campagne de janvier 2016, qui confirme la nécessité de maintenir ce dispositif à échéance régulière.

    Smart-RH et intercontrat domicile

    Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, l'outil Smart-RH n'est pas si "smart" que ça. Ainsi, pour éviter d'attribuer un titre restaurant aux salariés en intercontrat à domicile, la Direction utilise Smart-RH pour les déclarer "absents".

    Le problème est alors que les salariés ne peuvent plus poser de congés via Smart-RH, vu qu'ils sont déjà considérés absent par l'outil.

    La solution présentée par la Direction est que ceux-ci adressent leurs demande de congé par mail à leur responsable et à la paye (ADPcontact@euro-eng...).

    En l'attente d'une solution plus satisfaisante, nous avons demandé qu'au moins la note d'information sur l'intercontrat mentionne ce dispositif, pour éviter que les salariés ne soient pris au dépourvu.

    Bilan Social

    Le CE poursuit son analyse de cet épais document, et nous réclamons l'ajout d'un certain nombre d'informations manquantes.

    Déménagement de l'agence de Marseille

    L'agence de Marseille étant actuellement sous occupée compte tenue de la baisse importante des effectifs ces dernières années, un déménagement est prévu au mois de septembre, pour adopter des locaux d'une taille et d'un cout plus adapté.

    La Direction nous a présenté les détails du projet de déménagement. Si vous êtes concernés, n'hésitez pas à nous poser vos éventuelles questions.

    Adhésions à la surcomplémentaire santé

    Il y a à ce jour 34 salariés, 12 conjoints et 30 enfants couverts par la surcomplémentaire.

    Cette surcomplémentaire peut être utile pour réduire le reste à charge en cas de gros soins (dentaire, optique, hospitalisation,...).

    Si vous avez des questions à son sujet (amélioration des garanties, couts, résiliation,...) n'hésitez pas à nous contacter (ou relisez la dernière lettre d'information du CE).

    Questions préalable à un éventuel droit d'alerte du Comité d'Entreprise

    Comme évoqué dans notre article "Avis de gros vents" nous avons alerté la Direction sur notre inquiétude relative à la situation économique de la société, les nombreuses nouvelles de licenciements et départs qui nous parviennent, et les mutualisations de postes entre euro engineering et Modis.

    Sans rentrer dans le détail des réponses données par la Direction, que vous pourrez consulter le mois prochain dans le PV officiel, on retiendra que si la situation économique est effectivement préoccupante, celle-ci est cependant en amélioration (le mois de juin permettant de retrouver un résultat faiblement positif). L'adossement au groupe Adecco étant selon la direction un atout précieux pour prémunir la société contre les aléas économiques passagers.

    La Direction nie chiffre à l'appui  tout plan visant à "alléger les effectifs". Elle indique sobrement avoir "rehaussé son niveau d'exigence" pour expliquer certains cas de licenciements récents que nous lui avons remontés.

    Compte-tenu des arguments invoqués pour licencier certains salariés, nous pouvons cependant douter de leur consistance, car ils sont aussi légers que contestables.

    Sur les mutualisations de poste entre les sociétés euro eng et Modis (rappelons que notre DRH a les 2 sociétés dans son périmètre, ainsi que le Directeur de l'agence de Strasbourg), la Direction explique avoir saisie des opportunités, sans qu'il n'y ai de volonté d'étendre davantage ces pratiques. Elle confirme que les effectifs de structure sont stable, voir même en légère augmentation.