Après 7 années de négociations infructueuses et un mouvement de grève historique, nous avons décidé cette fois-ci d'apposer notre signature à l'accord négocié avec la Direction.
En voici les raisons.
Les principales mesures
- augmentation collective de 30€ minimum pour les salaires inférieurs à 2001€, qui profitera à ceux d'entre-nous (Etam en particulier) qui en ont le plus besoin.
- engagement de la Direction à augmenter un nombre minimal de salariés, fixé à 60% (rappelons qu'en 2014, seuls 52% des salariés avaient été augmentés). La mesure permettra donc à quelques dizaines de salariés supplémentaires de bénéficier d'une augmentation.
- le budget alloué aux augmentations individuelles est fixé à 1,16% (en ajoutant la mesure dédiée aux bas salaires, on arrive au même niveau que l'an passé, et ce alors que l'inflation est encore plus basse)
- la cotisation de l'employeur à la mutuelle augmente de 45 à 50%
- le budget des œuvres sociales du CE augmente de 10%
Ce qu'il reste à négocier
Suite à la signature de cet accord, la Direction s'engage à ouvrir 3 négociations distinctes:- sur le handicap, pour en faire bénéficier les salariés concernés.
- sur l'égalité professionnelle, en incluant l'attribution de jours de congés pour enfants malades. C'est une de nos plus ancienne revendication, nous souhaitons donc concrétiser cette avancée en nous mettant rapidement autour de la table de négociation .
- Enfin, et c'est certainement le gain le plus important du débrayage du 30 janvier : notre directeur est prêt à ré-ouvrir des négociations visant à conclure un accord d’intéressement, mesure que nous réclamions depuis longtemps mais que la Direction avait torpillée l'année précédente. Si l'on déplore le temps perdu, nous saluons cette initiative qui devrait permettre de partager plus équitablement les bénéfices de l'entreprise et ainsi compenser les défauts d'un accord de participation particulièrement peu motivant pour les salariés.
Nous savons cependant que certains trouvent ces mesures bien insuffisantes et ces paris audacieux... Nous les engageons simplement à imaginer ce que serait euro engineering si tous les ans depuis 7 ans, nous avions mis en place des mesures telles que l’intéressement, un jour de congé enfant malade. Sans être au niveau de nos plus grands donneurs d'ordre, on se sentirait un peu mieux tout de même...
Ce qu'il nous manque
Les salariés les plus attentifs s'apercevront que certaines de nos revendications initiales (hors salaires) n'ont pas pu aboutir, et nous le regrettons. Nous répondrons simplement que notre travail ne s'arrête pas maintenant que l'accord est signé, et que nous continuerons à réclamer à la Direction :- des aménagements concernant la mise en place des Tickets Restaurants, en particulier suite au passage à la carte électronique (actuellement en cours de tests sur Paris et Lyon).
- des avancées pour permettre aux salariés les plus précaires (CDIC et CDD) d'obtenir un jour un CDI.
Pour conclure
On reprendra simplement les mots de l'avis rendu par le Comité d'Entreprise lors de sa réunion de fin mars :
(...) le CE souhaite que les promesses de dialogue et de négociations que contient l’accord soient rapidement mises en œuvre, afin d’engager partenaires sociaux et Direction dans un dialogue constructif. Voulant croire à cette opportunité après des années de blocage n’ayant rien apporté aux salariés, le CE rend un avis favorable sur ce projet d’accord.
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