Mutuelle : MERCER n'aime pas votre conjoint

Lors du dernier CSE, la Direction a annoncée une hausse vertigineuse de la cotisation mutuelle des conjoints, qui en ont personnellement été informés par mail ce we. 

Cette mesure impacte directement environ 500 salariés Modis, qui vont perdre directement près de 400 € de pouvoir d'achat, sans le moindre geste d'accompagnement de Modis.

Comment est-ce possible, et comment réagir face à cette annonce ? 

Le constat de Mercer

D'après Mercer, la situation est limpide : les conjoints couteraient trop chers à la mutuelle. Ils cotiseraient "peu" au regard des pratiques du marché (actuellement, la cotisation conjoint est d'environ 40€/mois), et dépenseraient largement plus que ce qu'ils rapportent.

Ces paroles, les élus CSE qui ont un peu de bouteille

les entendent régulièrement depuis une décennie (un exemple, en 2015 déjà...). Pour rappel, il y a 10 ans environ (une période pas si lointaine), les conjoints étaient alors gratuitement couverts par notre régime. Ils se sont depuis vus imposer des augmentations de cotisations régulières, passant de 20 à 30 puis 40 €, jusqu'à l'accélération de ce mois-ci avec un passage brutal à plus de 70€ ! 

Quelle est la population impactée?

Mercer nous annonce que 500 salariés ont rattaché leur conjoint chez Modis.

On peut imaginer qu'il s'agit de personne qui soient n'ont pas de mutuelles (auto-entrepreneur ou ne travaillant pas), soit en ont une si mauvaise qu'il vaut mieux pour elle bénéficier de la notre en complément. 

N'hésitez pas à signaler en commentaire votre propre situation.

Quelles alternatives?

A ce niveau de prix, il appartient à chacun de bien évaluer le cout et le bénéfice de rattacher son conjoint à notre mutuelle. On trouve sur le marché des contrats moins onéreux (mais aussi moins protecteurs), comme par exemple l'initiative d'achat groupé mise en ligne par l'UFC Que Choisir.

Ceux qui utilisent la mutuelle Adecco en complément de leur propre mutuelle (moins avantageuse) auront surement intérêt à regarder si opter pour une surcomplémentaire (chez leur assureur actuel ou chez un autre) ne serait pas moins onéreux.

On compte sur vous pour nous informer des meilleurs alternatives que vous pourriez identifier. 

Mais faites vite, car vous n'avez que jusqu'au 23 juin pour décider de conserver ou pas la couverture santé de votre conjoint.

Notre avis

Ce fonctionnement a un avantage immédiat pour l'employeur : comme il ne participe pas aux cotisations du conjoint, la prise en charge des déficits repose uniquement sur les efforts des salariés concernés.

Nous nous indignons d'un tel procédé qui exonère complétement l'employeur de sa responsabilité dans ce régime, et gomme petit à petit la notion de solidarité qui historiquement permettait à un salarié de couvrir l'ensemble de son foyer. 

De notre côté nous continuerons à revendiquer un plus juste partage des efforts dans notre régime de mutuelle, ainsi qu'une implication des partenaires sociaux.  En effet, alors que les salariés contribuent largement au financement du régime, vos représentants n'ont aucun moyen d'infléchir les décisions qui sont prises dans l'opacité la plus complète et sans aucune concertation.

Pour conclure, la volonté de Mercer (et de la Direction) est que les conjoints quittent notre régime de mutuelle. Nous regrettons ce choix et craignons que ce genre de mesure n'incite également les salariés concernés à envisager de quitter un employeur qui se soucient aussi peu de leur sort personnel.