La première réunion avait lieu mardi dernier et s'est tenue en présence des représentants de la Cfdt et de la Direction.
Cette première réunion d'introduction a surtout permis de disposer d'informations chiffrées sur la politique de serrage de ceinture mise en œuvre l'an passé.
Les quelques bonnes nouvelles de l'an passé
Commençons par les points positifs : nous avions obtenu le doublement du budget du CE, ce qui se concrétisera dans les jours à venir avec l'arrivée d'une subvention de Noël d'un montant bien plus agréable que d'habitude.Il y avait aussi eu des avancées sur les titres restaurants, les jours enfants malade, ou le congé déménagement.
Budget consacré aux augmentations : on ne voit toujours rien venir
Cependant, le montant historiquement bas du budget consacré aux augmentations (depuis 2 ans maintenant) ne nous avait pas permis de signer d'accord, et le bilan présenté cette semaine n'a fait que confirmer nos craintes de l'époque.
En effet, l'enveloppe consacrée aux augmentations stagne depuis 2 ans à un niveau bien trop bas, surtout qu'elle n'avait jamais été particulièrement généreuse auparavant :
Augmentation moyenne: 68 €
Le montant moyen des augmentations reste quasi inchangé depuis 4 ans, autour de 70€, pour les chanceux qui en bénéficient.Une majorité de salariés NON augmentés
La seule variable d'ajustement pour maintenir le montant des augmentations avec un budget réduit consiste donc inévitablement à augmenter de moins en moins de salariés.Si nous n'avons jamais connu d'augmentations générales chez euro engineering, on peut tout de même constater depuis 2 ans le franchissement d'un seuil symbolique : il y a maintenant moins d'un salarié sur 2 qui est augmenté dans notre société!
Ainsi, après 2 années de serrage de ceinture consécutifs, le nombre de salariés non augmentés depuis 2, 3 voir même 4 ans atteint un niveau record dans la société.
Comment s'étonner ensuite lors des enquêtes Great Place To Work que les salariés placent les questions de rémunération au cœur de leurs préoccupations?
Et comment comprendre la surdité de la Direction qui dans son plan d'action ignore complétement cet aspect des réponses des consultants, et ne propose que des mesures à cout nul?
Ou encore, comment comprendre que le budget consacré aux indemnités de licenciement et de ruptures conventionnelles dépasse celui alloué aux augmentations? Quel avenir préparons-nous pour notre société dans ces conditions?
Et enfin, comment maintenir nos compétences alors que la reprise économique permet à de nombreux collaborateurs de trouver mieux ailleurs, ce qui risque rapidement de conduire à une fuite de nos effectifs si la barre n'est pas rapidement redressée?
Des questions que nous ne manqueront pas de poser lors de la prochaine réunion, prévue à la fin octobre.
D'ici là, n'hésitez pas à nous faire part de vos idées et remarques sur le sujet.
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